Un accident vasculaire cérébral chez un proche semble pire qu’une condamnation à mort. Des années de vie avec une personne paralysée sont un véritable test. Chaque jour comme horaire :

  • changement de couches et toilette matinale avec lavabos ;
  • nourrir avec une cuillère;
  • massages contre les escarres;
  • médicaments coûteux;
  • la joie de chaque amélioration minime de ...

Certains peuvent se permettre d'embaucher une infirmière, mais le plus souvent, un membre de leur famille est attaché à vie au patient. Mais si un tel scénario est nécessaire ? Existe-t-il une alternative ?

Selon les statistiques officielles, dans les pays de la CEI , environ 80 % des survivants d'un AVC restent handicapés , dont un tiers ne peuvent pas se servir eux-mêmes et nécessitent donc des soins constants.

Mais en fait, les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral peuvent retrouver au moins le niveau de libre-service en 2-3 mois. Mais la condition principale est le début d'une semaine de rééducation après un accident vasculaire cérébral. Si nous commençons la rééducation dans un mois, la récupération prendra au moins un an. Avec des statistiques aussi évidentes, seuls 15 à 20 % des patients après un accident vasculaire cérébral sont en rééducation.

Svetlana Kalinichenko, médecin rééducateur du centre international d'assistance aux patients Bookimed, nous expliquera comment doivent agir les proches des patients victimes d'un AVC.

Est-il possible de rétablir la santé du patient en utilisant uniquement des médicaments ?

Il faut comprendre que la restauration des ressources humaines ne peut se faire uniquement par le recours aux médicaments. Le retour à la vie du patient n'est possible que par une rééducation systématique.

Il y a beaucoup de vidéos sur le réseau avec des exemples d'activités de rééducation, puis-je la réaliser à domicile sans médecins ?

Le travail des proches avec le patient à domicile est un énorme plus, qui accélérera la rééducation, mais la rééducation doit être coordonnée par les médecins. Pas même une personne mais toute une équipe multidisciplinaire. Si le patient perd la parole et la capacité de déglutition, nous avons besoin d’un orthophoniste spécial. Si les membres sont paralysés, un physiothérapeute et un spécialiste en réadaptation se connectent au travail. L'ergothérapeute apprend à la personne à prendre soin d'elle-même. Le neuropsychologue aide le patient à percevoir son état et à s'adapter.

À cause de quoi se passe la rééducation du patient après un AVC ?

Le concept de neuroplasticité repose sur le processus de récupération, c'est-à-dire la capacité du cerveau humain et de ses cellules à s'adapter à de nouvelles conditions. Lorsqu’un accident vasculaire cérébral survient, une insuffisance de la circulation sanguine se produit dans certaines cellules et celles-ci meurent. Après cela, en cours de réhabilitation, d’autres cellules commencent à assumer les fonctions de cellules mortes. Lorsque l’état du patient est satisfaisant (sans complications), il est recommandé de commencer la rééducation le deuxième jour après un accident vasculaire cérébral.

Un point important est une verticalisation précoce du patient ; dans les cliniques modernes, un cadre de lit spécial est utilisé à cet effet. Ensuite, le patient commence à s'asseoir, puis réapprend à marcher.

Une position horizontale longue entraîne un grand nombre de complications :

  • escarres;
  • problèmes avec le système respiratoire;
  • l'apparition de contractures (raideur des articulations).

Plus le patient est allongé longtemps, plus il est difficile de le remettre sur pied.

Qu’est-ce qui détermine le succès de la rééducation ?

Un certain nombre de facteurs influencent l'efficacité de la rééducation :

  • la gravité de l'état du patient ;
  • début précoce de la rééducation ;
  • âge du patient (l'âge ralentit le processus de récupération);
  • durée de la rééducation (la rééducation peut être réalisée même toute la vie du patient) ;
  • participation et soutien des familles (les médecins leur apprennent à rééduquer le patient à domicile) ;
  • attitude positive du patient;
  • la qualité du programme de réadaptation (l'approche multidisciplinaire est très importante).

De plus, après la réhabilitation, il est important de construire une vie : ajouter des barres d'appui dans la salle de bain, pour réorganiser l'espace de la maison afin que les gens puissent profiter au maximum de leurs propres activités.

Quel meilleur endroit pour assurer la réadaptation ?

Il est préférable de choisir des centres de rééducation, en fonction des troubles post-AVC et, bien sûr, de la politique tarifaire.

En choisissant un centre, il faut faire attention à :

  • expérience de travail avec des patients après un accident vasculaire cérébral (de nombreux centres de réadaptation ressemblent davantage à des sanatoriums);
  • disponibilité d'échelles standardisées d'évaluation des patients, pour suivre de près la tendance des améliorations ;
  • des équipements modernes - par exemple, dans les centres étrangers, ils disposent de dispositifs robotiques innovants pour la rééducation (Locomat, exosquelette, etc.) ;
  • la présence d’une équipe multidisciplinaire.

Que conseilleriez-vous aux proches des personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral ?

N'abandonne pas! Vous pouvez rendre la vie d’un être cher bien meilleure. Renseignez-vous auprès de votre médecin sur les possibilités de rééducation.